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Le point de départ de cette idée de métamorphose (ou de la décroissance) est un constat préoccupant sur l'état de la planète et sur l'état de nos sociétés. Un état de fait que plus personne ne peut ignorer. Derrière l'abondance matérielle et le confort dans lequel nous vivons, notre prétendu "meilleur des mondes" dissimule 3 graves dysfonctionnements.

• La planète en danger

Changement climatique, pollution généralisée de l'air et de l'eau, accroissement sans fin de la production de déchets, destruction des écosystèmes, disparition massive et sans précédent d'espèces animales et végétales… la dégradation de l'environnement par l'homme a atteint un rythme et des proportions qui menacent gravement l'équilibre de la planète. Communauté scientifique et écologistes tirent la sonnette d'alarme. La situation est grave. Vraiment. La planète dont nous parlons, c'est celle sur laquelle nous vivons, et nous n'en avons pas d'autre ! Il semble que nous ayons oublié que notre vie et notre survie dépendent entièrement de notre environnement, et notamment de la capacité de la planète à nous offrir les ressources dont nous avons besoin, et à digérer les divers déchets que nous rejetons.

Serons-nous assez bêtes pour continuer à couper la branche sur laquelle nous sommes assis ?

• Vous avez dit inégal ?

La population occidentale s'octroie 80 % des richesses de la planète alors qu'elle ne représente qu'environ 20 % de la population mondiale. Prenez 1 gâteau et 5 convives – 1 du "Nord" et 4 du "Sud". L'habitant du Nord mange 4 parts du gâteau et laisse 1 part pour les 4 autres…

Même au sein des populations "favorisées", la richesse est répartie de manière très inéquitable : quelques uns s'enrichissent au delà du raisonnable pendant qu'il devient de plus en plus difficile pour les autres de s'assumer matériellement. Et l'écart est en perpétuelle augmentation.

Est-il impossible de partager ? Combien de temps encore les pauvres du monde entier supporteront-ils une pauvreté qui leur est quasiment imposée ?

• Riches et malheureux

Dépression, suicide, sentiment d'insécurité (physique et sociale), violence gratuite, addictions, individualisme, isolement des personnes âgées… la société du "bien avoir" est aussi celle du mal être généralisé. L'argent semble avoir remplacé toutes les autres valeurs.

Est que c'est ça le progrès ?

Le pire est que ces maux nous paraissent totalement insurmontables. Le monde va mal mais c'est comme si personne n'y pouvait rien, dirigeants politiques compris. Comme si le monde bougeait de lui même, et comme si personne n'était aux commandes. C'est peut être là une quatrième tare de la société occidentale : ce fatalisme, ce sentiment d'impuissance, cette résignation, cette forme de désepérance : nous n'avons plus d'espoir en un changement social. Et au final nous sommes colllectivement incapable d'agir, de réagirefficacement devant les désastres écologiques, sociaux et humains actuels et à venir.