•  "La révolution signifie l'entrée de l'essentiel de la communauté dans une phase d'activité politique, c'est à dire instituante. L'imaginaire social se met au travail et s'attaque explicitement à la transformation des institutions existantes."

     "Une telle révolution n'est pas violente par définition, elle peut avoir lieu sans la moindre goutte de sang. […] la violence dans un processus révolutionnaire n'est pas introduite par la société en mouvement mais par les contre-révolutionnaires qui veulent coûte que coûte ramener l'ancien état des choses." 

    "La meilleure définition que l'on puisse donner d'une révolution à l'époque moderne, ce serait cela : ni barricades, ni prise du Palais d'Hiver […], mais la reconstitution de l'unité politique de la société dans l'action."

    Cornélius CASTORIADIS - La cité et les lois, volume 2


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  • "Chacun de nous se trouve quotidiennement au point où il faut décider s'il veut participer à la solution ou rester une part du problème".
    Jakob von Uexküll, fondateur du "Prix Nobel Alternatif"

    "Aujourd'hui les processus régressifs de toute sorte se multiplient et les périls de destruction s'accroissent. Mais quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, ou bien il se désintègre ou bien il arrive à susciter en lui un métasystème capable de résoudre ses problèmes. La grande crise planétaire que nous vivons annonce soit la grande régression, soit la possible métamorphose."
    Edgar MORIN


    "L'ambition humaine est confrontée au défi de s'imposer des limites, de redessiner son champ d'action, de réorienter ses techniques, ses économies, ses échanges, de réévaluer ses désirs, de changer d'imaginaire et de représentation du monde. […] Révolution ? Peut être, mais, cette fois, une révolution qui ne comporte aucun enjeu de pouvoir, une révolution à destination de tous sous peine que chacun disparaisse."
    Jean Paul BESSET

     

     

    "Nous devons inventer collectivement une toute autre manière de faire société."
    Paul ARIES

    "Dans le courant de l'histoire arrive un moment où l'humanité est appelé à passer à un nouveau niveau de conscience, un terrain moral plus élevé […]. Ce moment est arrivé
    ."
    Wangari MAATHAI, prix Nobel de la Paix 2004

      

    "L'utopie ça réduit à la cuisson, c'est pourquoi il en faut énormément au départ."

    Gébé, dans la BD "l'An 01" 

     
    D'autres citations inspirantes dans Citations.

     

     

     

     


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  • "Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques.

     

    Lorsque le goût des jouissances se développe chez un de ces peuples plus rapidement que les lumières et les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés et comme hors d'eux-mêmes, à la vue de ces biens nouveaux qu'ils sont prêts à saisir. Préoccupés du seul soin de faire fortune, ils n'aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun à la prospérité de tous. Il n'est pas besoin d'arracher à de tels citoyens les droits qu'ils possèdent ; ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes. […]

     

    Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s'emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte. Qu'il veille quelque temps à ce que tous les intérêts matériels prospèrent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu'il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d'ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être avant que d'apercevoir comme la liberté sert à se le procurer ; et, au moindre bruit de passions politiques qui pénètrent au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s'éveillent et s'inquiètent ; pendant longtemps la peur de l'anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.

     

    Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c'est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s'ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu'elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l'ordre est déjà esclave au fond du coeur ; elle est esclave de son bien-être...

     

    Il n'est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théâtres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d'une foule absente ou inattentive ; seuls ils agissent au milieu de l'immobilité universelle ; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les moeurs ; et l'on s'étonne en voyant le petit nombre de faibles et d'indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple...

     

    Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n'est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. "

     

    Alexis de TOCQUEVILLE – De la démocratie en Amérique (1840) (tome II)

    (cité par Gilles CHAREST, introduction de "La démocratie se meurt, vive la sociocratie !")

     


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  • La sociocratie : un mode de prise de décision qui donne sa place à chaque personne concernée.

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  • La démocratie grecque vue par Cornélius Castoriadis. Une mise en perspective intéressante pour notre pseudo démocratie contemporraine...

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