• La pompe à fric : jusqu'à quand ?

    J'en ai marre que l'on nous rebatte les oreilles avec cette fichue dette publique qu'il faut impérativement réduire ; c'est  devenu une vraie obsession chez nos politiques, journalistes, intellectuels (etc.) et le moteur de toute l'action publique.

     

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    Déjà, il faut tordre le cou à cette affirmation simpliste que l'on entend dans les médias "il faut bien rembourser ses créanciers". L'assimilation des dettes publiques à une dette classique entre 2 personnes est fausse. Cette dette ce n'est pas de l'argent dont quelqu'un se lèse momentanément ; c'est de l'argent fictif, créé par la dette (si vous tapes "l'argent dette" dans votre moteur de recherche vous pourrez voir un petit film d'animation pédagogique - de Paul Grignon - qui explique très bien ce phénomène ; les dix premières minutes suffisent). Une dette qui ne sert pas tant à celui qui se fait prêter qu'à celui qui prête : il se créé une rente. Voilà l'objectif réel de la dette selon moi.


    C'est comme les banques : elles font de la pub pour les crédits qu'elles proposent ; les autres vendent de la bière ou des cravates pour se faire de l'argent ; elles, elles vendent des crédits, c'est ça leur produit. Le crédit qu'elles te vendent pour acheter ta voiture, ta maison, n'est qu'un moyen pour elles de gagner de l'argent, ton argent, de l'argent qui n'existe pas encore, celui que toi tu vas créer avec ton travail toute la durée du prêt. Le prêt / la dette n'est qu'un moyen de captation du seul argent réel : celui qui est créé par le travail (que l'argent travaille à la banque est une fiction, du moins uniquement une  convention).

    Je ne sais pas s'il faut vraiment rembourser la dette publique... Nos prêteurs vont-ils crever la gueule sur le pavé parce qu'on ne les a pas remboursé ? Je ne crois pas. Après tout, on a bien annulé la dette des pays du sud... C'est idem ou presque. (Il est vrai que ce nous avons a contrario une dette écologique vis à vis d'eux, comme le dit le président bolivien Evo Morales). 

    Je ne dis pas non plus qu'il ne faut pas limiter et contrôler le bien fondé des dépenses publiques. En revanche, je dis que mettre en oeuvre des politiques d'austérité qui frappent tout le monde, qui épargnent donc les profiteurs du système, c'est une grosse erreur. Une faute même, quasi criminelle. Le gouvernement se trompe d'ennemi. Sciemment. L'accusation lancée par François Hollande durant sa campagne (pas après, curieusement...), comme quoi son véritable ennemi était le monde de la finance était un mensonge éhonté. Cette austérité n'est pas juste.


    je mets ci-dessous quelques éléments sur la financiarisation du monde (source : Front de Gauche). Il est non seulement idiot mais criminel d'essorer des millions de français comme une serpillière alors que des milliards cachés dans les comptes de quelques uns échappent à l'impôt et pourraient financer un Etat fort et ambitieux dans les services qu'il rend à la nation tout entière (santé, école, environnement...), pour l'intérêt collectif.

    Oui, "nous" avons voté depuis des décennies pour des dirigeants qui, indépendamment de leur camp politique, ont mis en place et développé ce système de dette, refusant d'équilibrer les dépenses et les recettes. Ce n'est pas de la négligence, ou un manque de courage politique.
    Je ne suis pas loin de penser que l'Etat actuel (en France et ailleurs) n'est qu'un outil d'accompagnement d'un système qui vise à pomper la sève du plus grand nombre au profit de quelques uns. Et c'est logique : les vrais dirigeants de l'Etat, les hauts fonctionnaires, à Bercy notamment, passent allègrement la barrière qui va du public au privé (grands groupes, banques, assurances...). Plusieurs fois dans leur vie. Pour qui bossent-ils ? Pas pour l'intérêt général, ou alors a minima pour donner le change, donner un minimum de miettes au peuple pour éviter les révoltes et les révolutions.

    Oui, le monde de la finance est bien l'ennemi du peuple, de l'intérêt général, de la planète, des générations futures... Choisissons mieux pour qui nous votons ! Et contrôlons après ! Réapproprions nous le politique et l'économique ! Remettons en avant l'intérêt général.

     

     

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    Les êtres humains, dont les français, n’ont jamais été aussi riches, et pourtant les inégalités ne cessent de croître !

     Notre pays est le 4ème pays où les individus se sont le plus enrichis en 2012, juste derrière l’Allemagne et la Chine. Si cette richesse était répartie de manière totalement égalitaire, chaque citoyen adulte disposerait d’environ 225 000 €, sauf que...
    Entre cadeaux aux grands patrons, évasion fiscale, fraude fiscale, chantage, manipulation... l’addition est salée pour les travailleurs et leur famille. C’est bien le capital qui coûte cher (et non le coût du travail)

    - EVASION FISCALE : en Europe - chiffres Commission Européenne - 2 000 milliards d’€ chaque année sont soustraits aux budgets publics. De quoi rendre dérisoire les sacrifices rendus au nom de l’austérité !!
     

     

    - FRAUDE à la TVA représenterait (selon le Conseil de l’UE) 193 milliards d’€/an au niveau européen ; 32 milliards par an en France (Eurostat 2011).
     

     
    - "OPTIMISATION FISCALE" : Le FISC estime entre 23 et 32 milliards d’€uros le manque à gagner de l’impôt sur les sociétés. Plus l’entreprise est grosse et moins elle paye d’impôts. Il existe une forte disparité entre les entreprises du CAC 40 qui payent en moyenne 8% d’impôts sur les sociétés contre 39% pour les PME.

     

    - POIDS DES DIVIDENDES : Ce qui pèse sur l’efficacité des entreprises, ce sont moins les cotisations sociales (157,9 milliards d’€) que les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts d’emprunts bancaires (298,9 milliards d’€).
    Les dividendes ne représentaient que 3% de la richesse nationale en 1980, ils en pèsent désormais 9%. En 2013, sur 100 € de richesse produite, 25 € vont aux actionnaires.
    La part des salaires dans les richesses créées est plus faible qu'à la sortie de la seconde guerre mondiale. Diminuer de moitié les dividendes versés permettraient de dégager 120 milliards d'€ /an.
     

     

    - CREDIT D'IMPOTS RECHERCHE : selon la Cour des Comptes les entreprises ont reçu à ce titre 19 milliards d’€uros, mais elles en n’ont utilisé que 9 pour leur activité de recherche
    Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi : Les 20 milliards du CICE un an après leur application, ajoutés aux 172 milliards d’exonérations fiscales et sociales débouche sur un ralentissement économique et des destructions massives d’emplois dans tous les secteurs.
     

     

    - AIDES AU PATRONAT : Dans un rapport de 2010, le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) de la Cour des Comptes recense 293 dispositifs fiscaux d’aide aux entreprises (en y incluant les baisses de cotisations sociales), pour 35 milliards d’€, un chiffre en hausse de 33% depuis 2005 !
     

     

    - PARADIS FISCAUX : selon l’économiste Gabriel ZUCMAN, 5 800 milliards d’€ y sont déposés dont 350 milliards par des français !


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