•  J'ai essayé de définir dans le tableau ci-dessous ce que je crois être le corpus des idées de gauche et des idées de droite, ce qui me semble caractériser la gauche et la droite. C'est un peu une réponse à la question "Qu'est ce qu'être de gauche ? Qu'est ce qu'être de droite ?". Il s'agit des principales caractéristiques, des traits dominants de la gauche et de la droite. Ces caractéristiques définissent 2 camps distincts et exclusifs l'un de l'autre. Disons que j'ai tracé ce qui me semble être les lignes de démarcation essentielles entre les 2 camps.

    Cette représentation est schématique et évidemment caricaturale ; la réalité est plus nuancée. 



    CE QUI CARACTÉRISE LA GAUCHE

    CE QUI CARACTÉRISE LA DROITE

    Préoccupation forte pour le "nous". Attachés à l'intérêt général. Et à l’utilité sociale. Altruistes.

    Ont surtout une préoccupation pour le "je". Individualistes. Égoïstes.

    Être de gauche, c'est avoir un projet pour la société, c'est l'aspiration à une société meilleure. C'est le désir de changer la société. Progrès social.

    Un projet pour les individus peut être, mais rien pour la société dans son ensemble.

    Les nouveaux conservateurs : ceux qui veulent conserver les acquis sociaux obtenus de haute lutte pour le peuple

    Les rois de la réforme. Des réformes organisant la régression sociale.

    Démocrates convaincus.

    Attachés au parlementarisme

    Pas forcément ultra attachés à la démocratie.

    Goût certain pour les régimes personnifiés, voire autoritaires.

    Idéalistes. Portés à l'utopie.

    Matérialistes, terre à terre, pragmatiques.

     

    L'argent-roi. Attachés à l'avoir, à la propriété privée; à l'argent, à l’enrichissement personnel ; à la distinction sociale

     

    Des politiques pour les riches. La politique du mensonge.

    Une personne vraiment de gauche ne peut pas s'accommoder du capitalisme.

    Favorables au capitalisme et au libéralisme économique.

     

    Valorisation de l’entreprise, de l'esprit d'entreprise, des patrons, des entrepreneurs.

     

    Valorisation du travail

    Faire société.

    Fraternité, solidarité. partage, cohésion sociale. Entraide, assistance, coopération. Sécurité et protection sociales.

    Chacun pour soi.

    "Help yourself", aide-toi toi même, débrouille-toi tout seul. Compétition, , loi de la jungle, "struggle for life". Insécurité sociale. Contre "l’assistanat"

    Reconnaissance et prise en compte des causes sociales aux problèmes des individus.

    Conception naturaliste des états et des rapports sociaux, Les pauvres sont pauvres parce qu'ils devaient l'être

    Équité

    Les gens ne sont pas égaux de nature ; et on ne voit pas pourquoi ils devraient l'être...

    Attachés à la justice sociale

    Les injustices sont naturelles.

    Etat fort. Attachés aux services publics.

    Pro-fonctionnaires.

    Libéralisme économique. Laisser faire le marché. Favorables à une économie totalement marchandisée.

    Anti-fonctionnaires.

    Attachés au principe de redistribution (partage).

    Hostilité aux impôts.

    Valorisation de la liberté, dans un sens général et philosophique

    Il importe surtout que ce soit l'économie qui soit libre...

    Émancipation des individus et, tous ensemble, de la société,

    S’accommodent sans difficulté des restrictions de liberté induites par la mise en œuvre des dispositifs sécuritaires.

     

    La peur. Les peurs.

     

    Attachés à l'ordre, à l'autorité.

     

    Importance de la question de la sécurité. Politiques sécuritaires.

    Plus rebelles et contestataires. Moins conformistes.

    Soumis à l'autorité. Conformistes.

    Plutôt antimilitaristes et pacifistes.

    Plus volontiers bellicistes.

     

    Nationalistes

    Profondément humanistes, universalistes. Xénophiles. Cosmopolites.

    Hostiles aux étrangers, à l’immigration. Xénophobes.

    Discrimination.

     

    Conservateurs... des "bonnes" moeurs.

     

    Valorisation de la famille

    Plus tolérants en la matière.

    Pas forcément très tolérants vis à vis des différences sexuelles (gays, bi, lesbiennes, trans...).

    Attachés à la laïcité

    Laïcité de façade. Liés à la religion chrétienne, en particulier à la religion catholique.

    Conception "idéaliste" de l'école

    Conception assez utilitariste, économiciste de l'école.

    Attachés à la culture. Accès à la culture pour tous.

    La culture et les arts ne constituent pas une priorité.

    L'écologie est une idée de gauche.

    Les idées de droite sont clairement contradictoires avec les principes de base de l'écologie.

     

    Ce tableau est une version condensée ; j'ai écrit une version plus détaillée ; elle fait 30 pages... Vous la trouverez ici : 

    La gauche et la droite_texte complet

     

     

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  •  Ce qui m'intéresse ici, c'est LE politique, c'est à dire tout ce qui est relatif à l'organisation de "la cité" (la polis en grec), de la société. A l'échelle d'un teritoire donné.

    Le politique ce sont des structures, des institutions (des choses qui sont instituées), une constitution, des lois, des règles, des principes... tout ce qui fixe le cadre dans lequel on vit, la façon dont on vit sur ce territoire, la façon dont on peut vivre. Et en paticulier ce qui régit la vie en commun. Ce que l'on a le droit de faire et ce qui est interdit, la façon dont telle chose doit être faite (comment les activités économiques doivent être menées, comment on éduque les enfants, comment il faut construire les maisons, comment on soigne les maladies, comment les personnes peuvent se déplacer sur le territoire, etc.). C'est un ensemble formidable de décisions, de choix, dans tous les domaines de la vie.

    LE politique c'est le cadre dans lequel tout le monde vit, sur le teritoire en question. Le politique c'est ce qui concerne tout le monde, ce qui s'impose à tout le monde.

    En ce sens, le politique n'est pas constitué seulement de ce qui est décidé explicitement par les hommes et femmes politiques (les lois qu'ils votent, les décisions qu'elles prennent, etc.) mais c'est l'ensemble des structures de la société, et notamment les structures économiques, qui s'imposent à tout le monde, et dont le déterminisme est souvent moins explicite (le capitalisme, la société de consommation, la mondialisation, etc. ; il n'y pas de loi notamment pour dire que l'économie obéit principalement au principe que l'on appelle capitalisme.

    Dès lors, l'enjeu qui est derrière le politique c'est : quelles sont les décisions prises, et qui décide.

    ~~~

    LA politique c'est autre chose : c'est l'ensemble des moyens mis en œuvre par une personne ou une organisation pour accéder au pouvoir, et pour le conserver ; le pouvoir étant justement celui de déterminer LE politique, de fixer les règles du jeu pour tout le monde.  

    La politique c'est toute l'agitation qui règne entre les différentes personnes et les organisations qui sont dans cette perspective de vouloir accéder au pouvoir, les luttes entre ces différents concurrents, leurs jeux d'acteurs, leurs alliances, leurs atermoiements, leur mensonges...

     

     

    Voir aussi les articles suivants :

    Auto-détermination

    Gauche (être de gauche) (et aussi : être de droite)

     

     

     

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    (ci-dessous l'article synthétisé en 1 page ; pour les amateurs, la version intégrale en 3 pages est ICI)

     

    La responsabilité, être responsable, c'est le fait de connaître et de mesurer les conséquences prévisibles de ses actes, et d'en tenir compte dans ses choix, ses actions, et enfin d'assumer.

    °°°°°°°°°°°°°°°°

    Au présent est la liberté : la liberté de choisir ; le libre arbitre. Liberté de faire tel choix ou le choix contraire, ou un choix intermédiaire. Oui, comme chaque individu, je suis libre ; mais pas libre de faire n'importe quoi ! Car mes choix, mes actions ont des conséquences. Et, souvent, je les connais avant... Difficile alors de ne pas en tenir compte... La responsabilité sous-entend une projection dans l'avenir ; une attention / une importance accordée à ce qui va advenir, et aux autres.

     

    Voilà donc le point de départ de la responsabilité : la connaissance des conséquences de mes actes. Pour être responsable, il faut déjà être informé. En matière d'écologie en particulier, les informations aujourd'hui ne manquent pas : tout un chacun a désormais une connaissance ne serait-ce que grossière des conséquences écologiques de ses actes ; des conséquences pour d'autres personnes ; des conséquences à l'autre bout du monde ;des conséquences pour certains écosystèmes et même pour des équilibres planétaires (le climat, le cycle de l'eau...). Le seul point de relative incertitude est celui des effets à long terme.

     

    Mais être responsable c'est plus qu'être informé. Être responsable, c'est être conscient des conséquences de mes actes, de mes choix. Cela suppose que j'aie bien examiné les informations en ma possession ou disponibles ; que je me les sois appropriées ; que je mesure, que j'apprécie les enjeux de mes actes, dans leurs différentes dimensions ; pour moi-même et pour les autres. Que je me demande ce qui est vraiment important pour moi, a u fond. J'admets que c'est un effort, que cela peut être parfois un peu "prise de tête" (cas de conscience)... Ce n'est pas facile d'être libre ! Pas facile d'être responsable ! Pas facile d'être adulte ! Mais quand même : quelle joie de se sentir conscient des choses, responsable, cohérent dans ses actions. Quelle fierté ! Non ?

     

    A l'inverse, ne pas tenir compte des conséquences de mes actes, alors que je les connais, ne pas me préoccuper de l'avenir, ni des autres, faire comme si de rien n'était, cela s'appelle de l'irresponsabilité. Mais, aujourd'hui ou demain, l'irresponsabilité d'aujourd'hui finira un jour par me revenir en pleine face...

     

    La conscience est la condition sine qua non de la responsabilité ; c'est elle dont j'ai besoin pour décider, pour arbitrer, pour faire ce que je pense être le bon choix. La responsabilité réside alors dans le choix que je fais, dans la prise en compte des conséquences. Être responsable c'est agir en conséquence. Le responsable, c'est le chef ! Celui qui arbitre ; celui qui prend les décisions ; les décisions qui s'imposent, les décisions appropriées. Ma décision est prise en connaissance de cause ; ou plutôt en connaissance de conséquence ! Je sais pourquoi je fais tel choix. Et, par suite, je me sent bien avec ce choix.

     

    Être responsable c'est aussi un devoir, celui d'assumer les conséquences de mes actes. C'est le dernier temps de la responsabilité. Mes actes ont des effets. Assumer ma décision, cela veut dire que je dois m'attendre à ce que l'on vienne (éventuellement) me chercher. Pour que je réponde de mes actes.

     

    La responsabilité est à l'évidence une question de justice. Ce n'est pas qu'une question que l'on traite dans les tribunaux ! C'est une posture qui vise à ce que les situations soient justes et équitables.

     °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

    Liberté et responsabilité

     

    Liberté et responsabilité sont les deux faces d'une même pièce, dont le corps est la conscience. Elles sont totalement inséparables ; comme deux sœurs siamoises.

     

    La responsabilité est clairement une limite à la liberté. C'est à cause des conséquences de mes actes que je ne fais pas tout ce qui me chante (en fait) ; que je ne peux pas faire tout ce qui me chante (en droit). Il y a en effet une auto-limitation d'une part, et une limitation en droit d'autre part (la loi, le contrôle et les sanctions associées):

    °°

    Le problème de la responsabilité collective

     

    Si la liberté est individuelle ; la responsabilité est souvent collective, spécialement en matière d'écologie,d'environnement. Il peut alors paraître difficile aux individus d'être responsables.

     

    La question renvoie à la participation de l'individu au mouvement de masse : il y a contribue ou il s'en désengage. Il n'y a qu'une réponse à ce problème, c'est celle de la parabole du colibri, colportée notamment par Pierre Rabbhi : "Je fais ma part". Même si cette part paraît sans effet significatif sur la situation, il est indispensable que l'individu responsable l'accomplisse. Personne ne le fera à sa place ! Je crois que les messages d'aujourd'hui, notamment en matière d'écologie, indiquent justement aux citoyens ce que chacun(e) peut faire à son niveau pour améliorer la situation.

     

     

     

     

     


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    C'est un mot qu'on entend très souvent, la plupart du temps au pluriel. "Mes valeurs", "nos valeurs"... Mais au fait, c'est quoi au juste une valeur ?!

    La réponse ci-dessous.

    Pour les amateurs, une version longue et annotée de cet article (5 pages) est disponible ICI.

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