• Je livre ci-dessous une réflexion sur l'altérité, la différence, qui m'est venue à la lecture d'un livre que j'ai lu avec délectation : "La bonté humaine", du psychologue Jacques Lecomte. L'auteur y met la lumière sur le côté positif de la nature humaine, et contredit, faits et études scientifiques à l'appui, l'idée selon laquelle "l'homme est un loup pour l'homme" (Thomas Hobbes).

     

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  La métamorphose pose en fait une question essentielle : celle de l'auto-détermination. Entrer dans la métamorphose renvoie à notre capacité à nous auto-déterminer. Décider ; ou subir...

     

    ° Au niveau individuel : il s'agit pour chacun(e) de (re)prendre le cours de sa vie en main ; "c'est moi qui détermine la vie que je mène ; je décide, je fais des choix, en conscience ; j'essaye de réduire l'influence des paramètres extérieurs (hétéronomie) ; j'essaye de ne plus subir ; je vais vers l'autonomie" (du grec auto-nomos, qui fait lui-même sa loi).

     

    ° Au niveau politique : il s'agit de déterminer ensemble la façon dont la société (c'est à dire l'ensemble des personnes vivant sur un territoire donné) est organisée ; ses structures.

    Qui décide de l'organisation de "la cité" aujourd'hui ? Une poignée de personnes, qui prétendent être légitimes pour le faire. Il y a d'un côté les décideurs (les officiels, et ceux qui sont des décideurs de fait mais occultes...), et de l'autre ceux qui ne décident rien, donc qui subissent... On dit que nous sommes en démocratie, mais la démocratie n'est que prétendue : ce n'est pas le peuple qui gouverne ; et surtout, c'est pire, les décisions qui sont prises en son nom par les décideurs , vont le plus souvent contre les intérêts du peuple, contre l'intérêt général.

    Il faut au contraire pouvoir décider collectivement de l'organisation de la vie collective, et mettre en place des structures qui servent vraiment l'intérêt ou les intérêts du plus grand nombre. Au niveau du hameau, du quartier, de la commune, du groupement de commune... voire d'un pays.

     

    ° Au niveau collectif (groupes constitués de plusieurs personnes) : elles peuvent s'auto-organiser pour certains aspects de leur vie : alimentation, transports, activité économique, logement, services divers... et monter un projet collectif. Les activités économiques existantes, les différents "marchés" et les services, y compris les services publics, sont là pour répondre aux besoins de la population. Mais rien n'interdit à un groupe de personnes de monter son organisation à lui pour assurer certains de ses besoins, en dehors de "l'offre" existante en biens et services.

     

     

    Quel que soit le niveau, il est certain que l'auto-détermination prend du temps et de l'énergie (comparativement à l'option qui consiste à suivre les chemins déjà tracés par d'autres...).

     

    En particulier, j'ai envie de dire que si nous consacrons du temps et de l'énergie à notre "survie" (réponse à nos besoins vitaux, via la participation à des activités économiques, pour les personnes qui n'en sont pas exclus contre leur gré...), ainsi qu'à nos destinées personnelles, pour la plupart des personnes aujourd'hui, la part consacrée à la dimension politique, à la détermination des structures politiques, est très faible. Nous n'apportons qu'une contribution limitée au politique, et même ne serait-ce qu'à la vie de notre quartier ou de notre ville.

    Le choix des fleurs dans les "espaces verts", le thème des expositions culturelles, l'organisation de la fête du village, le prix de la cantine scolaire, le choix du système de traitement des eaux (etc.), tout cela nous est le plus souvent étranger ; d'autres personnes se chargent de décider de cela pour nous. Nous déléguons à certain(e)s le pouvoir de déterminer à quoi ressemble la vie dans notre secteur, de quoi elle est faite. Nous déléguons sans forcément contrôler ce qu'elles ou ils font, ou juste de temps en temps via la "sanction" des élections. Ou alors quand le projet de la mairie se situe juste devant nos fenêtres... Le destin collectif nous échappe complètement. Ou plutôt nous le laissons échapper.

    Je ne sais pas si tout le monde se rend bien compte de tout ce que nous lâchons ainsi.

     

    Evidemment, chaque personne ne peut pas participer à toutes les décisions qui doivent se prendre au quotidien (la couleur du papier peint de la salle de gym, le choix entre telle et telle entreprise pour la réfection de la voirie, etc.) ; mais j'ai envie de dire que dès lors que ces décisions nous impactent nous ne devrions pas en être détachés autant que c'est le cas aujourd'hui. Il faut trouver quelques petits stratagèmes, qui ne sont que de la technique, pour libérer du temps et de l'énergie à chacun(e), pour qu'elle ou il puisse participer à la vie de la société.

     

    RETOURAU SOMMAIRE

     


     


    votre commentaire
  •  La période que nous vivons actuellement relativement à la dégradation de l'environnement constitue bel et bien une crise1 : ce passage est décisif pour l'avenir. Si la tendance actuelle n'est pas inversée, l'avenir de nos enfants et petits enfants sera particulièrement sombre.

    Certains m'accuseront de catastrophisme. Je ne les contredirai pas ! Ce qui approche a tous les visages d'une catastrophe. Comme le dit Jean-Paul BESSET, "la catastrophe acquiert aujourd'hui le statut de perspective rationnelle"2. La catastrophe est même en partie déjà là !

    Nul ne peut prédire l'avenir et chacun aura sa propre vision de la vie des hommes dans les prochaines années, les prochaines décennies, les prochains siècles. Toutefois l'heure n'est plus au scepticisme : le catastrophisme des écologistes n'est plus le fait d'un individu isolé terrorisant les foules, mais bien de la communauté scientifique mondiale qui peut chaque jour constater, observer et mesurer la dégradation de l'environnement, dans ses différentes dimensions. Et l'heure n'est pas non plus au négationnisme : les phénomènes observés sont bel et bien le fait des activités humaines3. En tout état de cause, je ne crois pas que le catastrophisme, quand il est basé sur des données factuelles, ait moins sa place dans le débat public qu'une certaine forme d'optimisme aveugle et naïf basé par exemple sur les miracles attendus de la technologie.

    Mais que l'on ne se méprenne pas : il ne s'agit pas d'être catastrophiste pour être catastrophiste, de tirer la sonnette d'alarme pour le plaisir, et encore moins de faire peur pour faire peur. Le catastrophisme écologiste diffère largement du catastrophisme du passé ; par sa finalité : il n'a d'autre objectif que de faire prendre conscience au plus grand nombre de personnes de l'approche de la catastrophe. Et cette prise de conscience n'a qu'un seul objectif : éviter la catastrophe4. La perspective employée se situe dans le volontarisme, et non dans un pessimisme stérile, qui se complait dans l'inaction. Car le but de ce catastrophisme est bien l'action. Il s'agit de trouver des solutions pour avancer.

    Pour cela il faut savoir vers quoi l'on se dirige. Il faut regarder la réalité en face, ne pas se voiler la face, et se méfier des mirages... La première étape consiste à bien analyser et comprendre le problème. Dans le fond et pas en surface. Il serait impossible de le résoudre autrement... Et il faut au final prendre les décisions qui s'imposent, à tous les niveaux, et trouver les solutions véritablement adaptées à la situation.

    Les catastrophistes revendiqués dont je fais partie incluent dans leur prédictions les "sursauts" dont l'humanité est capable et qui sont susceptibles d'infléchir significativement les tendances. L'incertitude, l'imprévisible, c'est là que réside, derrière la noirceur du discours écologiste, un éléments essentiel : l'espérance…



    Voir aussi :

     

    Retrouver-l'espérance

     

     

    Catastrophisme - 2, le retour !

     

     

    RETOUR AU SOMMAIRE

     

    1 Crise : "Nom féminin ; Sens 1 : moment d'une maladie, caractérisé par un changement subit et généralement décisif, en bien ou en mal ; Sens 3 (par analogie) : phase grave dans l'évolution des choses, des évènements, des idées". Petit Robert, édition 2004.

    2 Jean-Paul Besset, "Comment ne plus être progressiste… sans devenir réactionnaire", Fayard, 2005. Ancien journaliste (Le Monde), ancien dirigeant de la fondation Nicolas Hulot, Jean-Paul Besset est actuellement euro-député (Europe Ecologie- Les Verts ; il a toutefois renoncé en décembre 2010 à toute responsabilité au sein de ce mouvement).

    3 En matière de changement climatique, quelques intellectuels ont soutenu jusqu'à ces dernières années que l'homme n'y était absolument pour rien. S'il est vrai qu'une grande partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) est naturelle (éruptions volcaniques par exemple), la communauté scientifique réunie au sein du GIEC (Groupement Intergouvernemental d'Expert sur l'évolution du Climat) a démontré dans un rapport publié en 2006 que le changement climatique est bien dû aux émissions anthropiques. La part des émissions humaines dans les émissions totales de GES, faible en relatif, a réussi à rompre les équilibres climatiques.

    4 Ibid.. L'auteur note également qu'alors que la catastrophe était autrefois produite par des circonstances accidentelles, imprévisibles, et extérieures à l'homme, elle est aujourd'hui un destin annoncé, qui sera produit par des circonstances bien identifiées, et imputables non à l'extérieur mais à l'homme lui-même.

     


    votre commentaire
  • La plupart des "anti-écolos" reprochent aux écologistes leur catastrophisme (j'ai encore entendu hier à la radio un philosophe faire ce reproche). Eh bien parlons-en.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •  

    Avez-vous compté le nombre de fois où vous parlez des cons avec vos proches ou vos collègues ?

    Mais au fait, c'est quoi au juste un con ? Eh bien, en définitive, la question n'est pas si con !

     

     Vous pouvez télécharger l'article complet en pdf (6 pages) en cliquant ICI.

    Lire la suite...


    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique